Sonnet d’automne

Charles Baudelaire

Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal :
 » Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? « 
– Sois charmante et tais-toi ! Mon coeur, que tout irrite,
Excepté la candeur de l’antique animal,

Ne veut pas te montrer son secret infernal,
Berceuse dont la main aux longs sommeils m’invite,
Ni sa noire légende avec la flamme écrite.
Je hais la passion et l’esprit me fait mal !

Aimons-nous doucement. L’Amour dans sa guérite,
Ténébreux, embusqué, bande son arc fatal.
Je connais les engins de son vieil arsenal :

Crime, horreur et folie ! – Ô pâle marguerite !
Comme moi n’es-tu pas un soleil automnal,
Ô ma si blanche, ô ma si froide Marguerite ?

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

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15 commentaires sur “Sonnet d’automne”

  1. vb

    dit :

    Ouais pas mal

  2. Madjid

    dit :

    Ce poème est un sonnet d’automne, extrait du recueil Les Fleurs du Mal, publié en 18571. Il s’agit d’un dialogue entre le poète et sa maîtresse, Marguerite, à qui il reproche sa froideur et son manque de passion. Le poème est composé de deux quatrains et de deux tercets en alexandrins, avec un schéma de rimes embrassées (ABBA ABBA CCD EED).

    Le premier quatrain rapporte les paroles de Marguerite, qui s’interroge sur le mérite qu’elle a aux yeux du poète, qu’elle qualifie de bizarre amant. Elle lui reproche de ne pas lui témoigner son amour, ni de lui révéler ses secrets. Le poète lui répond par une injonction : sois charmante et tais-toi ! Il exprime son irritation et son dégoût pour tout ce qui n’est pas la candeur de l’antique animal, c’est-à-dire la pureté et la simplicité de la nature.

    Le deuxième quatrain poursuit la réponse du poète, qui refuse de montrer à Marguerite son secret infernal, c’est-à-dire sa souffrance et sa révolte intérieures. Il l’appelle berceuse, ce qui suggère qu’elle l’endort et l’ennuie, et il évoque sa main qui l’invite aux longs sommeils, c’est-à-dire à la mort. Il mentionne aussi sa noire légende avec la flamme écrite, ce qui fait allusion à son génie poétique, mais aussi à sa malédiction et à sa damnation.

    Le premier tercet exprime le rejet du poète pour la passion et l’esprit, qui lui font mal. Il propose à Marguerite d’aimer doucement, sans violence ni excès. Il représente l’Amour comme un ennemi ténébreux, embusqué, qui bande son arc fatal, c’est-à-dire qui menace de les blesser ou de les tuer. Il dit connaître les engins de son vieil arsenal, c’est-à-dire les conséquences néfastes de l’amour : crime, horreur et folie.

    Le deuxième tercet s’adresse directement à Marguerite, qu’il appelle ô pâle marguerite, ce qui souligne sa pâleur et sa fragilité, mais aussi son manque de chaleur et de couleur. Il lui demande si elle n’est pas comme lui un soleil automnal, c’est-à-dire un astre qui brille faiblement et qui annonce l’hiver. Il la qualifie de si blanche et de si froide, ce qui renforce l’idée d’une absence de vie et de passion.

    En conclusion, ce poème est un témoignage de la désillusion et du désenchantement du poète, qui ne trouve pas dans l’amour une source de bonheur, mais une cause de souffrance et de danger. Il oppose la froideur de Marguerite à la violence de ses sentiments, et il exprime son désir de fuir la réalité et de se réfugier dans la nature. Il utilise des images contrastées, des antithèses et des oxymores pour créer une atmosphère à la fois réaliste et fantastique. Il mélange les registres élégiaque, satirique et lyrique pour exprimer son amertume, son ironie et son désir.

  3. Thomas

    dit :

    Miskine

  4. Jbalou

    dit :

    automne = 1. saison de froideur 2. période après la jeunesse

    pale marguerite = la couleur blanche de la fleur

    Amour avec une lettre capitale = Cupidon ou Eros, dieu de l’amour son arme est l’arc

    les engins de son vieil arsenal = les conséquences de l’amour (crime Cain et Abel, horreur = des guerres sont déclarée à cause de la guerre, des suicides,… et folie = les amoureux deviennent des fous et font des folies à cause de l’amour)

    sa noire légende avec la flamme écrite = son don d’écriture lui est diabolique c’est comme s’il a fait un pact avec Satan pour l’avoir (Faust)

    Pour tout vous dire je dois écrire tout un article, mais croyez moi ce poème est plus beau que vous le croyez.

  5. desmars

    dit :

    Ben moi, j’ai rien compris à ce qui l’a voulu dire… pourtant je sais lire et écrire! Bon sang d’bois!…J’ai eu mon certificat d’études avec mention « très bien », c’est dire…

    Hé! puis, qui c’est donc cette Marguerite dont y nous cause?… Pour moi y avait de l’eau dans l’gaz entre les deux… mais de quoi en faire un poème!… une de perdue dis de r’trouvées comme on dit chez-nous!…

    Hé! puis l’automne c’est la saison des champignons et des châtaignes qu’il aille donc en ramasser ça lui changera les idées!…

  6. Marco Marie Antoinette

    dit :

    La vieillesse se conjugue avec les saisons. L’automne est une période latente qui glisse lentement vers l’hiver. Une relation qui tourne en dérision. La femme porte en elle le temps qui passe et le doute s’installe sur sa beauté et sur le désir qu elle suscite auprès de son amant. Lui ne s’enchante pas mais il connaît le même refrain. L’hiver est assassin et la vieillesse une traitesse!

  7. Birgitte Henriksen

    dit :

    Je crois qu’il veut dire que Marguerite n’est même pas chaud comme le soleil autumnal : elle est comme le froid soleil d’hiver : « les lonques sommeils » est-ce que ça les sommeils d’hiver ? Et lui-même ??

  8. Birgitte Henriksen

    dit :

    Un trés beau poême; peut-être que je ne l’ai pas complètement compris, mais ça ne fait rien, j’aime sa beauté énigmatique !

  9. anonyme06

    dit :

    Ça n’a rien à voir avec l’automne

  10. marguerite

    dit :

    marguerite = perle = lune = froidure = fin de saison

  11. Récupéré sur un site..

    dit :

    Le poème « Sonnet d’automne » est un quatrain provenant du recueil de poèmes « Les fleurs du mal » qui a été écrit par Charles Baudelaire et a été édité en 1861. L’auteur utilise la première personne du singulier. Ce poème est composé d’alexandrins excepté le premier vers qui est un décasyllabe. Les deux premières strophes ainsi que la quatrième strophe contiennent des vers aux rimes embrassées alors que la troisième strophe a des rimes suivies. On trouve plusieurs figures de styles, notamment une comparaison au vers 1, « Clairs comme du cristal ». Le poète décrit les yeux de son amante qui s’apprête à lui parler. On observe le déclin de la relation entre ces deux amants. A la strophe 3, le narrateur est calme et posé, « Aimons-nous doucement » au vers 9, alors qu’au vers 13 l’auteur remarque une contradiction entre elle et lui, « Comme moi n’es-tu pas un soleil automnal ». L’absence de mot interrogatif et de point d’interrogation laisse penser qu’il s’agit d’une question oratoire. On a aussi un oxymore, les mots soleil et automnal sont associés alors que le soleil représente la brillance et la chaleur et automnal, la tristesse. Baudelaire utilise aussi une énumération, « Crime, horreur, folie » au vers 12, des termes assez forts qui contrastent avec l’amour de la strophe précédente. Les « ô » répétitifs dans la dernière strophe démontrent le désespoir du narrateur. L’amante, Marguerite est alors qualifiée de « pâle, froide et blanche » au vers 14.

  12. Framboise

    dit :

    Strophe 1
    « quel est donc mon mérite »en fait, comme je le comprends, sa dulcinée lui dit : »quel est donc mon mérite?je ne comprends pas pq parler de mérite? peut-être lui demande-t-elle : est-ce que je te mérite?…….probable
    « excepté la candeur de l’antique animal » pq « antique » et pq animal………..IL NE compare qd même pas sa dulcinée à un animal??????????
    Pq parle-t-il de légende?….l’amour pour lui n’est-il que légende?

    SON ARC FATAL EST-« :CE FAISANT Référence à Cupidon qui positionne sa flèche et s’il la fait partir ce sera le coup fatal????????

    les engins de son vieil arsenal ::endroit où sont stockés des armes…………..PQ

    parle-t-il de cela ?

    Strophe 3 :marguerite est le prénom de sa dulcinée.
    Ce n’est pas le nom de la fleur car en automne il n’y a plus de marguerite.

  13. Anony

    dit :

    Je pense qu’il compare l’amour à la puissance du soleil. Contrairement à un amour passionné (= soleil d’été) « Je hais la passion », lui préfère un soleil d’automne qui est doux et pas brulant « Aimons-nous doucement. ». En effet un amour passionné semble lui faire peur : « son arc fatal. » et « son vieil arsenal : Crime, horreur et folie ! » (son qui reprend le mot : amour). ATTENTION, ce n’est qu’un avis personnel, rien de concret.

  14. pomelette

    dit :

    Je ne vois pas en quoi ce poème traite sur l’automne…

  15. Anonyme

    dit :

    Je ne vois pas en quoi ce poème traite sur l’automne… Un vers ne fait pas forcément le thème de l’oeuvre ! 🙂

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