Métissé

Kamal Zerdoumi

Je suis noir, blanc, rouge, incolore
Ma couleur n’est pas celle du désespoir
ni celle du négrier
ou de l’Amérindien
J’entends mes ancêtres chanter le soir
non loin des champs de coton
ou de canne
Je les entends aussi briser leurs chaînes
Le colon aime le claquement du fouet
qui cingle les peaux
sur le pont des voiliers
Mais le rêve du Noir un jour s’incarne
et dirige son pays
Pendant que l’Amérindien folklorique distrait ses assassins
sa sagesse nous irrigue
Je suis de toutes les ethnies
un homme parmi tous les hommes
invisible, divers, riche
de toutes les nuances de l’être
Prenons la peine de nous connaître

Kamal Zerdoumi, 2021

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2 commentaires sur “Métissé”

  1. Jabobker

    dit :

    C’est un très jolie poême digne d’un grand poête!

  2. Drouillard Dimitri

    dit :

    Quel beau poème.

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