Comme la Terre l’on a
des failles
et pourtant l’on poursuit sa vie
vaille que vaille
ou c’est elle qui nous poursuit
nous pourchasse
que l’on se cache
dans nos illusions foisonnantes
que l’on s’enivre d’espèces sonnantes
ou que l’on détale dans le désert
à découvert
pendant que la Mort
nous canarde
Ô le barde, le barde
dérisoire
son sang gicle
sous le symbolique rasoir
Comme la Terre l’on a des failles
Qui osera me railler
avant, comme moi, de dérailler ?
Kamal Zerdoumi, 2021
J’apprécie beaucoup cette amère ironie sur nos failles et nos espoirs bornés d’inévitables illusions