Un oeil blessé est un signe du temps
L’épreuve qui ouvre aux portes du firmament
Les étoiles majesté inspirent sans bruit
Nos yeux, pourtant, ne les distinguent que la nuit
Seule tu errais dans ce désert hurlant
Proscrite, soumise à l’érosion des idées
Le vent balayait les sables brulants
Un tableau abstrait d’horizon vidé
Quand ton oeil fut blessé
Les clameurs du silence à jamais se turent
L’héritière des candaces revêtit ton armure
Au réveil de son ka les ténèbres furent chassées
Quand ton oeil fut blessé
Un royaume de sagesse s’ouvrit sous tes pieds
Comme les partitions d’une oeuvre oubliée
Qui attendent qu’un regard les délivre du passé
Si la nuit s’impose au crépuscule
L’aube s’impose à la nuit…
Ton oeil déjà gracié de tout jugement
L’âme acquise aux énergies des éléments
Je te vois arracher ton destin du feu
Ainsi ton sourire est un festin pour mes yeux
Jérôme Matin, 2021