À la lisière obscure où gît ton ombre de glaise
Dans le complot sourd d’une aurore indécise
La trace de ton âme oscille, cousue de néant
Prise au creux ardent de tes méandres insatiables
Dans le spectre d’un autre loin aux rives incertaines
D’où jaillissent des corps aux fêlures sauvages
Et des visages dévorés de mystères à vifs
Il n’y a plus rien d’autre que ta voix qui rôde dans le ciel et le sang
Un dernier écho de brume qui écharde mon coeur vacant
Ephraïm Jouy