Elle voudrait connaître la date pour enfin arrêter son cœur.
Le supplice qui nous écrase
volatilise son existence
caresse son âme
une plume rigide à la main.
Elle voudrait connaître le jour fait de néants
pour pouvoir construire son aujourd’hui
d’une tendre reconnaissance.
Elle voudrait savourer la vérité
seule, unique, irréfutable
responsable de toutes les douleurs.
Elle voudrait ne pas vouloir
ne pas respirer
se noyer dans son sang chaud
sur un lit de neige froide
en tombant de la falaise de ses désirs.
Sybille Rembard, 2007
Les mots touchent mon coeur. Jolie !
J’aime ce poème, il est vraiment gothique. Je sens le frisson de la mort se dégager de chaque mot. Quelle profonde tristesse!