Vous faites vos adieux
à l’humanité
en demandant que l’on se souvienne de vous
soldats courageux
dans Marioupol dévastée
sans munitions sans nourriture
face à l’étau russe qui se resserre
pour vous broyer
Est-ce donc cela notre présent
des temps en proie aux fous
qui avec des corps déchiquetés
inaugurent
leur sanglante littérature ?
Et vous, notre Père,
en qui l’on croit
n’est-ce pas grande misère
que cette interminable ivresse de sang ?
Le poète ne peut se taire
Il crie au nom des innocents
parce qu’il pressent
que nous entrons dans l’ère
du terrestre enfer
Kamal Zerdoumi, 2022
Quel beau poème pour eux qui ont peu d’espoir de survivre. Comme le dit un soldat tchétchène cette ville sera leur fosse commune.