Or, en aujourd’hui et mes heures,
Marie du temps quotidien
Pour le travail et pour le pain
Des vies qui rient, des vies qui pleurent,
Je vous salue, Marie-aux-heures ;
Et vous salue, Marie-au-peuple,
Mon peuple bon de chrétienté,
Et si patient d’équité
Depuis des temps d’éternité,
Et vous salue, Marie, mon peuple.
Or les villes, Marie-aux-cloches,
Mes villes d’hiver et d’été
Et de tout près, et d’à côté,
Mes villes de bois ou de roche
Bien vous saluent, Marie-aux-cloches ;
Et vous saluent, Marie-aux-îles,
Que font les bons chez les mauvais,
Les coeurs naïfs et les muets
Aux heures longues de ces villes
Qui vous saluent, Marie-aux-îles,
Et puis aussi, Marie-du-temps,
Ceux du présent, et les absents
Aux joies du rire ou dans la peine ;
Et puis aussi, Marie-du-temps,
Moi dans la vie comme à la traîne.
Max Elskamp, Salutations, dont d’angéliques