Le vol fou d’un papillon
La fenêtre l’évasion
Le soleil interminable
La promesse inépuisable
Et qui se joue bien des balles
Cerne les yeux d’un frisson
L’arbre est neuf l’arbre est saignant
Mes enfants c’est le printemps
La dernière des saisons
Hâtez-vous profitez-en
C’est le bagne ou la prison
La fusillade ou le front
Dernière fête des mères
Le cœur cède saluons
Partout la mort la misère
Et l’Allemagne asservie
Et l’Allemagne accroupie
Dans le sang et la sanie
Dans les plaies qu’elle a creusées
Notre tâche est terminée
Ainsi chantent chantent bien
Les bons maîtres assassins.
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1944
Inspirant