Cheval seul, cheval perdu,
Malade de la pluie, vibrant d’insectes,
Cheval seul, vieux cheval.
Aux fêtes du galop,
Son élan serait vers la terre,
Il se tuerait.
Et, fidèle aux cailloux,
Cheval seul attend la nuit
Pour n’être pas obligé
De voir clair et de se sauver.
Paul Eluard, Les animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux, 1920