Pour ne poser qu’un doigt dessus
Le chat est bien trop grosse bête.
Sa queue rejoint sa tête,
Il tourne dans ce cercle
Et se répond à la caresse.
Mais, la nuit l’homme voit ses yeux
dont la pâleur est le seul don.
Ils sont trop gros pour qu’il les cache
Et trop lourds pour le vent perdu du rêve.
Quand le chat danse
C’est pour isoler sa prison
Et quand il pense
C’est jusqu’aux murs de ses yeux.
Paul Eluard, Les animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux, 1920
Trop beau