La pierre rebondit sur l’eau,
La fumée n’y pénètre pas.
L’eau, telle une peau
Que nul ne peut blesser
Est caressée
Par l’homme et par le poisson.
Claquant comme corde d’arc,
Le poisson, quand l’homme l’attrape,
Meurt, ne pouvant avaler
Cette planète d’air et de lumière.
Et l’homme sombre au fond des eaux
Pour le poisson
Ou pour la solitude amère
De l’eau souple et toujours close.
Paul Eluard, Les animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux, 1920