Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
« Automne » faisait partie d’une sélection de poésies que j’avais choisies pour mes élèves de CM. Chacun pouvait choisir sa préférée et la présenter à la classe. . . maintenant, quand je la lis, ma vue se brouille.
Lorsque je lis ce poème je vois en fait un tableau souvent d’un anonyme, comme on en voit dans les musées -neige – plaine et au loin des silhouettes ….
Et pour moi c’est le souvenir de mon professeur de Français, Monsieur Romieu, qui m’a tant appris durant cette année de seconde, dont ce poême, en Octobre 1976. Je lui dois ma vocation d’enseignant. Bravo Monsieur et bravo aussi à Apollinaire
La misère, l’humiliation de ces braves gens, mais le sacrifice humain qui les animent, tout cela tranche avec nos modes de vie citadins de pouilleux bourgeois ! En bref pour une fois qu’Apo ne parle pas de lui, franchement quel baroudeur égocentrique malgré son génie. Sérieusement c’est le seul poème sans ses « je » (et « jeux »!) intempestifs, même si il ne fait que transposer ses souffrances et ses états d’âmes prétentieuses dans un double, un intermédiaire dans lequel il ressent la liberté de se projeter. Quel être, diantre son impondérable substance me donne la chair de poule…
Je trouve ce poème très mélancolique, une sorte d’ivresse dans le brouillard qui vient camoufler les deux âmes errantes qui ont perdu leur joie de vivre. Le seul bémol serait pour le rythme et la chanson au vers 6 ou il aurait pu mettre « brisé » mais je ne critique en point l’auteur dans son travail qui a du lui prendre au minimum une dizaine de jours.
I love this poem, I will do a song with this poem in it. Amazing from my bro Guillaume…
Magnifique qui me rappele monsieur Bili prof de Francais en Algerie au college.
Super poeme sur l’automne… Je garde un excellent souvenir du college en Algerie. C’est monsieur Billi, notre professeur qui nous fait reciter ce poeme sublime et nous a fait vivre l’automne qui enterre l’ete. « Oh l’automne, l’automne a fait mourir l’ete, dans le brouillard, s’en vont… deux silouhettes grises… » adorable.
Poème magnifique.
En dehors des sentiers battus.
Met en scène la lourdeur (répétition au debut: le brouillard… le brouillard d’automne…), on avance d’un pas lourd. En avançant le brouillard devient brouillard d’automne: c’est l’automne comme une évidence, l’automne et son ambivalence, triste et adoré.
Au moins par son thème (mélancolie de l’automne/ tristesse d’un amour finissant), ce poème que je ne connaissais pas, rappelle me semble-t-il, celui sans doute beaucoup plus connu intitulé « Les colchiques » se terminant par ces vers que je trouve poignants ( mais tout le poème l’est) et très bien accordés à la douce mélancolie que personnellement l’automne ne manque jamais de m’accorder :
« Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne »
J´ai appris ce poème à l´école primaire. Notre maître nous enseignait comment reciter les poèmes. Pour cela il nous parlait de l´auteur, de ces circonstances, du sens de sa poésie. Cette poésie en particulier devait se lire tristement tout en imprimant une cadence lourde. Il fignolait chaque ligne, chaque mot, chaque virgule mais nous laissait aussi libre pour nous exprimer autrement mais tout en gardant l´essence de la poésie. Le vers suivant : « Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise » devait se scandait en insistant crescendo sur parle, bague, cœur et brise tout en minimisant les mots du reste de ce vers. Je peux la reciter encore de la même manière et je le fais quand je suis seul pour me rappeler de ce temps vécu si ancien aujourd’hui.
Relation entre la mort et l’automne s’il vous plait ?
Ouais c’est bien. Je la connais peu
C’est très joli. Vous avez tout dit mais j’aime l’autommne et les couleurs oranges dans le brouillard, mais attention, vous qui voulez changer le poème. On ne change pas l’oeuvre d’un artiste !
C’est stylé
Peut- on me dire pourquoi ce poème fait partie du registre lyrique?
Bof ! Dans le brouillard s’en vont…… dans le brouillard…… dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises. Un paysans et son boeuf! Un paysan qui chante son chagrin d’amour à son boeuf! Meuuuuuh !
C’est tout simple… Il est super
Bravo Guillaume Appolinaire
@Barbar : Il s’agit là de rimes « croisées » en ABAB… et non de rimes « embrassées » en ABBA
Et pour apprécier la « musique » d’un poème, ne pas hésiter à le lire à haute voix…Ca change tout..
très beau poeme… on en veut d’autre de tous les horizons ; oriental, occidental , hindou et même inconnu!!
Salut « pierrot » non justement il ne faut pas mettre « briser » a la place de « l’on brise » car c’est une rime avec grise donc ta ##### merci
Cette poésie est magnifique , elle exprime vraiment une souffrance mais elle est d’une beauté inexpliquable ! Je suis très toucher par cela , Guillaume Apollinaire a son écriture bien a lui , alors ne dites pas ‘il faut changer sa ‘ ect… On ne change pas l’art d’un artiste ! Merci
Ce poème est d’une mélancolie poignante. Il est bien dans le style de Guillaume Apollinaire, pas de rime au sens classique du terme, pas de ponctuation (du moins explicite, car elle s’impose au lecteur).
Si je suis en mesure de pousser ce projet à son terme, il sera au nombre des poèmes que j’inclurai dans un spectacle que je souhaite monter, et présenter au public pour le centenaire de la mort de Guillaume, le 9 novembre 2018.
Ce poème est très joli.
J’ai bien aimé mais il n’y a pas de figures de style, pas rimes.
J’aime bien, mais Guillame, la prochaine fois mets plus de rhythme !
Très bien écrit on la eu comme test au collège !!!!
je voudrait savoir quelle sont les rimes de se poeme (suivies , embrassées , croisées etc…)
J’ai beaucoup aimé cette poésie, surtout quand Apollinaire dit « Oh l’automne l’automne a fait mourir l’été ».
C’est trop triste et beau, bravo Guillaume !
J’aime trop ce poème !
@pierro
brise rime avec grises et infidélité avec été (rimes embrassées)
Trop cool je suis sous le charme
trop beau cette poésie je m’en suis inspiré pour une redac pour le collège j’adore!!!!! 🙂
tres tres belle poésie. j’adore
C’est cool ce poème
magnifico
Pour moi, le mot le plus important est « là-bas », qui sous-entend tellement de choses…
Super le poeme
comment ne pas rester indifférent après avoir lu cela? Très beau poème… on pourrait lui laisser une larme!!!
ce poeme est beau
j’adore il est trop classe
moi je dis que ce poème est très réussi mais au vers 5/6
il aurait put mettre:
« Une chanson d’amour et d’infidelité
Qui parle d’une bague et d’un coeur « brisé ». »
Cela fait plus joli a entendre.
Merci
cette poésie est vraiment magnifique je l’adore
J’aime l’automne et ces feuilles mortes.
Un rayon de soleil à travers tes feuilles mortes. Une note de musique qui illumine ton silence. Les vocalises de l’oiseau dans l’aube. La goutte de pluie qui éclabousse tes airs de fraicheur d’automne. Un frisson aux aurores pour l’esperance d’une annèe nouvelle.
Poéte d’antan nous sommes tes protegés. On lit tes fràgments d’ame l’automne est tourjours là et te fait un clein d’oeil. Beaux lieux de nos plaisirs tu lui manques a notre automne. Tous les jours il te balançe une feuille morte il témoigne nos beaux jours.
belle poésie!!!
Ce poeme est tres bien. Il a une chose magique et il est joyeux. Bravo Guillaume
J’apprécie ce poème car j’ai beaucoup aimé le lien entre « le coeur brisé » et « l’automne qui fait mourir l’été ». Un coeur exprime l’amour mais s’il est brisé il devient triste comme pour l’été qui est joyeux et l’automne assombrit tout sur son passage.
j’aime cette poésie
Super ! Je cherchais une poésie pour le collège sur l’automne et celle-là sera parfaite !
mémoire collective à laquelle seuls les poètes ont accès … et nous la rappelle
tres belle cette poesie !