Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
C’est vraiment magnifique
C’est un poème mélodieux qui exprime l’amour qui est fini avec sa compagne.
Magnifique
très bo poème
J’ai une question. Quelle autre personne est représente? Comment?
Malgré le temps qui passe, les amours qui meurent, le spleen est transitoire, reste la violence de l’espérance et je demeure, égal à moi-même, l’espérance solidement ancrée au creux de mon désir de vivre! C’est ce magnifique appel à aimer la vie que j’adore dans ce poème d’Apollinaire. Et l’interprétation de Léo Ferré lui donne encore plus de féérie, d’envolée. Quel bonheur de pouvoir entendre ce poème. Quel cadeau ! Merci
Dans quel poème se trouve cette phrase SVP?
« Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin »
Merci d’avance
Bien beau poème en effet. Mais que dire des messages qu’il suscite… Des fautes de français et d’orthographe à la pelle… Ce qui est navrant pour des gens supposés aimer la littérature. Consternant qu’en ne se relisant pas ceux-ci ne se donnent pas la peine d’honorer l’auteur qu’ils aiment ni de respecter des lecteurs éventuels. Décourageant !
Ce poème est une merveille de la langue française, une nacre de la littérature. Je l’avais appris en ma 2 années de licence en 2013.
J’ai un devoir pour le 06/11. La question est l’ordre des mots dans le vers 1 obeit-il aux même regles que dans le texte narratif ? Pour quelles raisons ? Svp est ce que vous pouvez m’aider ?
J’ai un exposé sur ce poème et je ne sais vraiment quoi fair. Aidez-moi svp
Jolie poème. Il parle de son amour éternel ! Comme une eau courante
S’il vois plait je veux un résumée de ce poème merci d’avance
Super poème élégiaque qui me plait beaucoup.
Salut Augustin je te donne ton explication. dans son poème Apollinaire parle de tout l’Amour qui passe sous ce pont par la seine. (Je t’aime on se retrouve se soir chez moi a 20h pour une baise torride)
Est ce que quelqu’un pourrait t-il me faire une description explicative de ce poème de façon à ce que je puisse comprendre simplement car je n’y comprend pas grand chose. En fait, c’est surtout ça, j’ai la flemme de l’étudier. Merci à celui qui le fera.
Pour moi, c’est l’apothéose de la poésie mais aussi de la vie. On touche là l’expression de la condition humaine au regard des limites du temps de sa propre existence et de l’absolue impossibilité d’y échapper.
J’étudie ça au collège (en poème et en chanson). C’est trop triste !
Je l’ai connue au lycée… j’ai 52 ans… pour moi c’est le temps qui passe, indubitablement.
Un chant pour mettre en relief l’infidélité de la femme d’une part et d’autre part sa fidélité.
Svp, qui parle dans ce texte et à qui ?
Le pont Mirabeau me fait penser à mon defunt professeur qui m’a donné le desir de la poésie.
De la tristesse plutôt. La tristesse du temps qui passe.
C’est de l’amour ou plutôt de la tristesse. A votre avis le thème est plutôt la tristesse? ou bien… L’amour?
C’est le plus beau poème que j’ai appris. Je l’ai découvert en classe de terminale. C’est très emouvant.
C’est un poéme que j’aime beaucoup.
Très belle poésie. Je l’ai apprise en CM2.
Tres belle poésie que je avais appris quand j’avais 14 ans.
de quel recueil fait il parti ?
Hélas ce n’est pas Verlaine mais Apollinaire ! Ceci dit le raisonnement est juste et l’un aurait donc lu l’autre. Mea culpa.
Il faudrait avoir entendu ce poème déclamé par Francis Huster qui en donne, pour moi , le sens profond. Il s’agit de la plainte exaspérée d’un amoureux ayant perdu son amour et pour qui, être vivant, est insupportable et incongru et pour qui le temps « s’écoule lent et morose ainsi qu’un fleuve aux bords flétris » (voir « quinze longs jours encore ») Bien sûr avec Verlaine, le prince des poètes, l’alliance du son et du sens sont portés au sommet comme dans « les sanglots longs des violons » mais il y a aussi un rythme déjà noté par certains commentateurs précédents et que je qualifierai d’hommage à la rythmique de Musset. Il y a le sens, le son, (les assonances) et le rythme.
Donc voici avec des rajouts sans doute grossiers mais qui me semblent bien éclairer le sens du poème :
Sous le pont Mirabeau coule la seine
et nos amours (pourquoi) faut-il qu’il m’en souvienne (voir « colloque sentimental »)
la joie venait toujours après la peine
(que) vienne la nuit (de la mort) ! (que) sonne l’heure (de mon trépas) !
….
l’amour s’en va comme cette eau courante
l’amour s’en va comme la vie est lente
(quand l’autre est mort) !
et comme l’Espérance (de mourir pour retrouver l’autre ou trouver la paix) est violente !
(que) passent les jours et (que) passent les semaines
(mais) ni le temps passé ni les amours (ne) reviennent
(tandis que bêtement) sous le pont Mirabeau coule la Seine (avec indifférence)
(alors nom de dieu que) vienne la nuit (et que) sonne l’heure (de mon trépas)
(mais) les jours s’en vont (et absurdement) je demeure.
les jours s’en vont (et hélas) je demeure
Qu’elle est belle la langue Française !
Je l’avais appris au collège belle oeuvre d’un grand poète.
j’adore cet œuvre car elle dégage beaucoup de tendresse
Très belle poésie, elle fait passer de belle émotions mais je trouve que les deux derniers vers sont de trop.
L’extrême douceur de ce poème tient sans doute aux particularités de la langue française, hostile aux consonnes dures comme aux voyelles éclatantes.
Ce qui me fascine avec Apollinaire, c’est combien le réinvestissement des thèmes romantiques (mort, temps, amour, solitude, mélancolie etc) aboutit à une poésie singulièrement anti-romantique.
C’est émouvant quelle chance d’être si bien amée et quelle tristesse lorsque cela n’est pas réciproque. C’est facile de partir c’est dur pour celui qui reste.
Bien dit, Aia !
Le seul poème d’Apollinaire que je connaisse par cœur.
Je ne suis pas une érudite, alors que dire après ces
commentaires très élaborés?
J’aime cette tristesse, cette mélancolie, cette musicalité
mais je n’y vois aucun appel à la vie éternelle…
A quoi bon d’ailleurs, décortiquer un poème? Chacun y trouve ce qu’il veut! Il suffit de ressentir et d’aimer…
Le « Je demeure » bien sûr du refrain.
Je me permets de reprendre la dernière phrase du commentaire que j’ai posté hier :
Le <> qui clôt le refrain de ce qu’il faut bien appeler un « balancement mélodique » auquel nous fait songer ce poème, est l’appel à la Vie Éternelle à laquelle le Dieu Amour unique et vivant nous appelle tous, sans distinction d’âge, de sexe, de race, de religion, de réussite sociale, personnelle ou professionnelle, de couleur politique, intellectuelle ou morale bien sûr, de « santé » physique, psychique ou « morale » et donc encore et surtout peut-être, sans tenir compte de l’importance de nos péchés ou de ce que nous croyons parfois à tort l’être.
En un mot, qui n’est pas de moi, mais a été repris par Jean Ferrat et avant lui par Aragon, que Ferrat a mis en musique de la plus belle des manières : « Le Poète a toujours raison », au moins pour un temps qui n’est pas toujours le sien passé sur ce qu’il faut bien appeler envers et contre tout « notre bonne vieille Terre », si chère à Hergé au travers de sa bande dessinée mettant en scène entre autres personnages son héros Tintin, j’ai nommé « On a marché sur la Lune ».
Décidément fiction et réalité se rejoignent curieusement, pas toujours pour le meilleur ici-bas, malheureusement ou fort heureusement pourrait-on dire selon sa philosophie de vie propre.
Magnifique analyse du dernier commentateur, je me permettrai simplement d’aller un peu plus loin et de dire, à la suite du Christ puis de ses apôtres : la Vie et l’Amour plus forts que la Mort et le Spleen : Je demeure est l »appel à la Vie Éternelle à laquelle le Dieu Amour nous appelle tous, sans distinction de race, de religion, de milieu social ou encore et surtout peut-être de l’importance de nos péchés ou de ce que nous croyons l’être.
D’inspiration divine, le refrain mime le sentiment de solitude profond, les vers oscillent entre la nostalgie et l’amertume, les rimes croisées créent un mouvement de balancement entre deux mondes: vie/amour vs mort/spleen
Magnifique poème qui joue sur la musique des mots que l’on peut interpréter de différentes façons grâce à l’absence de ponctuation .
Le refrain martèle le message de la nostalgie du temps qui passe , peut-être qu’aujourd’hui Apollinaire se serait permit une variante sur le dernier vers en guise de clin d’oeil : « les jours s’en vont et je me meurs » !!!
c’est vrai que c’est un magnifique poëme effectivement très
très musical
mais d’ailleurs Léo Ferré et Serge Reggianni l’ont chanté
mais vous êtes trop jeunes certainement pour connaître ces
versions musicales anciennes
un autre poëme que je trouve très musical
c’est « l’art poétique » de Verlaine corrigé par Rimbaud
« un très beau passage : seule la nuance fiance » etc
amitiés à tous
Sans aucun doute l’un des deux plus beaux poèmes de la littérature française et peut-être celui au contenu le plus achevé en matière de spiritualité, du moins je le crois.
Le rythme, la musicalité, la Vie qui s’écoule comme le fleuve impassible et par dessus tout l’Espérance certes, mais aussi la Foi et bien sûr l’Amour, sans lequel nous ne pourrions vivre et qui nous rend immortels. L’homme-Dieu retrouve son créateur : Je Demeure.
Ce beau poème est tout simplement inspiré par le départ de l’amante du poète, Marie Laurencin. Le pont Mirabeau était celui que traversait Appolinaire pour rentrer chez lui. Il disait que ce poème est la « chanson triste de cette longue liaison brisée ».
Enfin, y a rien à dire de plus, ce poème dit tout!
Tout simplement magnifique! quand les tripes s’expriment! Très beau,ce poème restera éternel par sa grâce,sa beauté, sa mélancolie artistique mais surtout son sens humain à un amour profond, il fait renaitre en nous la dimension humaine qui doit demeurer telle, nous en avons besoin.
C’est vraiment un poete tres emouvant qui nous le laisse
le cœur pensant et triste. Je vous remercie beaucoup pour
ce choix ideal.. Je l’ai copie avec beaucoup de grattitude.
Il s’agit de l’eternel absurde experience de savoir que la vie est contemporainmnet eternelle et ephemere…. sur le pont est la conscience absolue, l’atman, sous le pont l’eau de vie coule et nous, l’ahamkara, avec elle …..autant que nous demeurons indentifies…. claudio
Pourquoi l’auteur a t il choisi ce titre et ce theme ?
Sur la Marne se trouve l’île d’amour, on pourrait imaginer une variante du pont Mirabeau avec le pont de Nogent:
Sous le pont de Nogent coule la Marne
Elle enlace l’île d’amour, l’île des loups
Et longe le port de plaisance en eau douce…
Enfin bon , c’est une ébauche…La Marne évoque les amours
de Radiguet dans « le diable au corps »…
musical et nostalgique.
Magnifique en effet, et sur le fond, et sur la forme, qui a un rythme musical très doux. très réussi.
Jolie poésie, mais triste.
Très beau je l’avais appris l’année dèrnière et il me touche toujours autant !!!!
Ce poème est juste magnifique d’autant plus que le refrain donne vraiment un rythme à ce poème, ce qui est musicalement super interressant. Car quelque fois on aurait envie de mettre en musique certains poèmes, mais il faut un refrain qui accroche mais il nous est difficil de le créer nous meme. Car il faut rester sous le meme angle que le poete ce qui est juste impossible vu leur énorme talent.
c’est presque le seul poete qui utilise un refrain pour accentuer son poeme magnifique ? ?
c’est moin nourrissant en dissertation…
Poésie divine, sustantiellement nourriture de l’âme !
belle solitude