La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux
À disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
À la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune,
À ses longs appels anxieux !
Et, le cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
Maurice Rollinat, Les Névroses, 1883
Hier soir, je suis, par hasard, tombé sur ce beau petit poème. En le lisant, j’y ai trouvé une grande douceur et une sensibilité extrême. Cette pauvre biche qui invoque la lune comme pour avoir une assistance qui, hélas, n’arrive pas! Dans son bramement, on sent l’angoisse et l’anxiété de toute maman en quête de son enfant qui, par inconscience, s’est égaré. J’ai été tellement touché par cette histoire que j’ai composé – sans prétention aucune – une suite à y donner. Je cherche quelque part où le publier. Vos suggestions seraient les bienvenues.
Ce texte m’a fait comprendre que l’animal a des sentiments. Il y a de l’humanité chez lui. Surprenant quant on parle de l’instinct animal de l’homme.
On l’apprenait en primaire autrefois et 60 ans plus tard je récite encore ce poème par coeur.
Cette très belle poésie fait partie de mon répertoire de marche accompagnée de la chanson d’Edith Piaf « à quoi ça sert l’amour ? » . Merci à leurs auteurs de nous aider ainsi à vivre dans ce monde où le mal prend de plus en plus d’ampleur.
Un bien triste, mais si beau poème…
Je connaissais la phrase : « La biche brame au clair de lune », mais ignorais qu’elle vînt d’un poème, dont je viens d’apprendre qu’il était de Maurice Rollinat, un inconnu pour moi.