L’âme vidée, le cœur éteint et les reins lourds,
La douce brise que la bise à engager a laissé battre les tambours
des fossoyeurs de l’amour.
Les corps crispés dans une brutale contraction
S’abandonnent sans passion à la pénétration.
Pas un regard, pas un geste tendre,
Il suffisait d’attendre, que l’orgasme masculin soit rassasié,
comme le sont les bêtes après la transe du festin.
Dans le silence lourd du commandant qui s’endort.
Le tirailleur n’a pas pu profiter du festin.
Et doit, attendre la prochaine lutte intestine.
Pour fantasmer le lointain butin,
Promis par de nombreux États-majors.
Alors mutilez-vous, arrêtez cette guerre de tranchée.
Faites tomber les têtes et faites-leur tirer la langue.
Pour votre plaisir.
crucifiez les, pour que leur bras soit docile
Et viennent vous caresser l’âme.
Parlez ! pensez ! découvrez ! imaginez et rêvez !
Soyez fou, inventif, brutal et tendres.
Et dans le chevauchement ultime, ou le drapeau blanc se dresse
Ou les souffles sont coupés, regardez-vous,
Ni maitre ni esclave,
Et murmurez-vous,
Je t’aime.
Benjamin Delmont
Un poème qui semble abscons.
Qu’en pensez-vous ?
Merci à poetica.fr
Est-ce par métaphore ou par métonymie que se poème fut composé ? Il me rappelle certaines pages de « Tombeau pour 500 000 soldats » de PIERRE GUYOTAT…