Oui, mon pays est encor France :
La fougue, la verve, l’accent,
L’âme, l’esprit, le coeur, le sang,
Tout nous en donne l’assurance :
La France reste toujours France.
Aujourd’hui, tout comme naguères,
Ne sommes-nous pas, trait pour trait,
Le vrai profil, le vif portrait
Du Normand, père de nos pères ?
Français, vous êtes nos grands frères.
Il est toujours vert et vivace,
Le rameau du vieil arbre franc ;
De sève chaude exubérant,
Superbe et fort comme la race,
Il est toujours vert et vivace.
Vienne la magnifique aurore
Des fêtes d’hiver, Montréal,
Narguant l’âpre vent boréal,
Pour la danse revêt encore
Son domino multicolore.
Pittoresque palais féerique,
Sur tes murs de glace et de feu,
Le drapeau rouge, blanc et bleu
Arbore au soleil d’Amérique
La chaude gaîté d’Armorique.
Avec la fusée écarlate,
Qui crépite et crible d’éclairs
Le cristal de tes dômes clairs,
Dans l’air qu’elle échauffe et dilate
L’allégresse de France éclate.
Mais au lointain si notre oreille
Entend le clairon du combat,
C’est alors que le coeur nous bat,
C’est alors que le sang s’éveille,
Au son qui frappe notre oreille.
Sonnez, chantez, clairons sonores !
Allons, étendards, en avant !
Dans le feu, l’éclair et le vent,
Déployez vos plis tricolores !
Sonnez, chantez, clairons sonores !
L’envahissement est immense.
– Pour chasser ces grands reîtres roux,
Que ne sommes-nous avec vous,
Jeunes soldats de la défense !
Oh ! notre douleur est immense.
France, ô maternelle patrie,
Nos coeurs, qui ne font qu’un pour toi,
Encore palpitants d’émoi,
Saignent des coups qui t’ont meurtrie,
France, ô maternelle patrie !
Ici comme là-bas on pleure.
Dévorant le sanglant affront,
Baissant les yeux, courbant le front,
Silencieux, on attend l’heure.
Ici comme là-bas on pleure.
Quand finira l’horrible transe ?
Oh ! quand de Versaille à Strasbourg,
Cloche, canon, clairon, tambour
Proclameront la délivrance
De la grande terre de France ?
Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales
Très beau poème, superbe hommage rendu à la France envahie, occupée, sa civilisation anéantie, ses fils et ses filles réduits à la servitude.
Ce que ne peuvent même pas comprendre certains, à l’esprit assez perverti et décadent pour y voir des « élucubrations mal senties » (c’est l’hôpital qui se moque de la charité ?)ou encore « un cynisme désabusé qui coupe les cheveux en quatre (vraiment n’importe quoi !). Ceux-là, nous pouvons deviner, rien qu’à leurs propos, ce qu’ils feraient dans des temps de guerre et d’occupation…
Je préfère au cynisme désabusé qui coupe les cheveux en quatre,l’émotion spontanée d’un véritable sentiment patriotique.La beauté des choses est souvent plus vivante dans le regard qui se porte sur elles, que dans leur existence propre.
Allez regarder la télé française, ses centres villes, ses architectures… Tout du amerloque, du babylonien, du fatras hamburger oriental… Les guerres de la France n’ont fait que la détruire elle même, puis la France, le drapeau s’est substitué au peuple…
Ce poème est une élucubration mal sentie
Il y a un probléme au début, c’est dit la France mais à la fin du poème il est ecrit Les floraisons matutinales cela pourrait porter à confusion mais malgré cela votre site est impressionnant et remarquable, sans oublier les nombreuses découvertes de poémes grace à vous. Merci.