Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être
Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ;
Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher
Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,
Tordra ses nerfs de fer, et puis d’une dent sourde
Rongera tristement ses vieux os de rocher !
Bien des hommes, de tous les pays de la terre
Viendront, pour contempler cette ruine austère,
Rêveurs, et relisant le livre de Victor :
— Alors ils croiront voir la vieille basilique,
Toute ainsi qu’elle était, puissante et magnifique,
Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort !
Gérard de Nerval, Odelettes (1834)
J’adore ! 🙂
… parfois je me demande comment on peut reprocher à un poète d’être triste, de chanter la laideur (« moche » !), de magnifier la vérité, la beauté, la mort… alors lire plutôt du Michel Sardou…
Très beau poème, c’est magnifique. C’est facile à comprendre mais dur à apprendre.
Dur à apprendre
Morbide à souhait.
Je l’apprends en ce moment dans ma classe spécialement pour l’incendie de Notre Dame.
Un peu trop… clairvoyant… mais il avait quand meme aperçu un morceau du futur…
Il est très bien ce poème, surtout pour mes petits enfants.
Super poème. Félicitations!
Notre Dame la carcasse, c’est violent et choquant ! Je ne vois pas où est le besoin d’écrire ça ! Cette poésie est moche
Je déteste cette poésie elle est trop dure et puis bête
Magnifique poème
Magnifique poème que j’ai découvert pendant l’incendie du 15/04/2019. Ce poème fait désormais partie des grands écrits qui m’ont profondément touchée. Merci Gérard de Nerval. ❤️❤️
Magnifique poème. Tellement prémonitoire !
Merci, très bonne idée de faire connaître sur la toile toutes ces belles poésies!
O combien d’actualité en ce 16 avril 2019 ! ….
Quel date pour ce poeme?
Toujours là, toujours là. Maintenant, je veux regarder et m’attarder et, par la force de ma propre volonté, la ramener à la vie et à son pouvoir de fournir des moments significatifs à tant de personnes.
J’écris ces quelques mots, le même jour où Notre-Dame de Paris a brûlé…J’ai pleuré un peu en voyant ça, le cœur serré. Nerval avait une sorte de voyance je pense.
Le recueil Odelettes a été publiée en 1853.
c’est quoi la date de parution du poeme
c’est un beau poeme !