les portes de la nuit
sont prêtes à lever
les voiles du secret
devant moi sans un bruit
je ne vais plus penser
le chemin qui m’y mène
me portera sans peine
tout sera transpercé
les vallées et les tourbes
les plus avec les moins
les déliés et les pleins
les magies de la courbe
quand dans la grotte noire
le silence si beau
enterrera les mots
je saurai qu’il est tard
si longtemps immuables
dans la beauté des choses
si longtemps virtuose
l’âme n’aura plus d’âge
je franchirai le seuil
des portes de la nuit
cerbères de l’oubli
et malgré que j’en veuille
je n’aurai qu’un regret
n’avoir pas su te dire
dans un dernier sourire
à quel point je t’aimais
Luc Fayard