J’ai appris de vos préaux, de la peinture écaillée, des fonds de couloir, des jupes trop longues.
J’ai appris à faire mentir la nuque, les rires parfois faisaient le détour.
J’ai appris à prendre l’horizon pour cible comptant simplement à rebours. Rivé aux sonneries du départ, les adultes n’y comprenaient goutte : ils notaient mes feuillets sans trop rien déchiffrer.
J’ai appris le sacrifice des heures où le soleil lui poursuivait sa route, pénard, loin de vos encriers.
Assis là en position d’attaque, j’apprends toujours…
Grégory Rateau, 2024
J’aime bien ce texte…
Et on apprend aussi beaucoup des jupes trop courtes. Mais ce n’est pas le même imaginaire bien sûr.
Un très beau poème qui doit certainement parler à beaucoup d’écoliers qui se sentent incompris. Un poème qui est un message fort pour les adultes enseignants, profs ou parents…