Barbara

Jean-Pierre Villebramar

Sur la route de Nantes, t’écoutant, Barbara,
me reviennent les pluies, me reviennent les vagues,
avec le vent de l’Ouest, avec le vent du Nord,
et l’océan qui brise et qui me crie très fort:

Hâte-toi, voyageur, voyageur de la nuit,
voyageur des matins, des petits matins gris,
sais-tu où dormiras, et pour qui bat ce coeur
qui jamais ne saura si viendra l’âme soeur

Vous, les pays de l’Ouest, je découvre trop tard
la douceur de fermer la maison chaque soir,
me vêtir chaudement quand si froide est la pluie
et puis la solitude avec ce trop grand lit
où des générations de marins, de pêcheurs
ont semé les chemins pour des mondes meilleurs,
partis pour l’Amérique, brûlés de fièvres d’or,
et au bout de la route seule attendait la mort

Barbara, Barbara, méditerranéen
je suis né et je reste, avec quels lendemains,
ne sais où récolter fortunes et destins
ou bien au fil du temps me laissant dériver
ne saurai quel soleil deviendra le dernier

Barbara, Barbara, écoutant ta chanson
je me prends à t’aimer plus que toute raison
avec tes mots d’amour et tes vers de passion

T’écoutant, Barbara, sur le chemin de Nantes,
avec les vents de l’Ouest, avec les vents du Nord,
et l’océan qui brise et qui me crie très fort:

Barbara!

Villebramar, décembre 2024

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