Les noirs corbeaux au noir plumage,
Que chassa le vent automnal,
Revenus de leur long voyage,
Croassent dans le ciel vernal.
Les taillis, les buissons moroses
Attendent leurs joyeux oiseaux :
Mais, au lieu des gais virtuoses,
Arrivent premiers les corbeaux.
Pour charmer le bois qui s’ennuie,
Ces dilettantes sans rival,
Ce soir, par la neige et la pluie,
Donneront un grand festival.
Les rêveurs, dont l’extase est brève,
Attendent des vols d’oiseaux d’or ;
Mais, au lieu des oiseaux du rêve,
Arrive le sombre condor.
Mars pleure avant de nous sourire.
La grêle tombe en plein été.
L’homme, né pour les deuils, soupire
Et pleure avant d’avoir chanté.
Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales
La date de parution c’est : 1897
Bonjour Lisa,
J’ai cherché la date de ce poème mais ne l’ai pas trouvée Par contre j’ai trouvé une biographie de l’auteur sur Wikipedia. Il était québecois, et il a vëcu de 1850 à 1931.
Très beau poème, admirable rythme.
quel siècle ce poème ?