on le voit caressant
l’amertume des eaux
et le flanc vieillissant
de ces terres de roseaux
où les coteaux s’achèvent
dans leurs vastes repos
dessous les ombres brèves
du feuillage des bouleaux
c’est dans l’odeur terreuse
sur le seuil de ces rives
que s’en viennent paresseuses
mourir des vagues grises
l’aub’ dénoue ses lumières
qui s’attardent sur les branches
dans les replis des pierres
et leur goût du silence
les blessures de l’argile
tel un chant naufragé
sont la mesure fragile
d’un temps recommencé
où l’homme aux pieds de boue
avance d’un pas tremblant
sur l’étoffe des cailloux
des eaux aux bords dormants
Didier Venturini, 2009
Un poème très intéressant.
Je l’adore ce poème
Je l’aime, merci !