Je me penche attendri sur les bois et les eaux,
Rêveur, grand-père aussi des fleurs et des oiseaux ;
J’ai la pitié sacrée et profonde des choses ;
J’empêche les enfants de maltraiter les roses ;
Je dis : N’effarez point la plante et l’animal ;
Riez sans faire peur, jouez sans faire mal.
Jeanne et Georges, fronts purs, prunelles éblouies,
Rayonnent au milieu des fleurs épanouies ;
J’erre, sans le troubler, dans tout ce paradis ;
Je les entends chanter, je songe, et je me dis
Qu’ils sont inattentifs, dans leurs charmants tapages,
Au bruit sombre que font en se tournant les pages
Du mystérieux livre où le sort est écrit,
Et qu’ils sont loin du prêtre et près de Jésus-Christ.
Victor Hugo
Toute de La Lyre (1888-1893)
C’est un beau poème que j’ai pris pour mon travail de français !
Poème sombre s’il en est. C’est l’arbre qui cache la forêt, une souffrance à peine voilée. Serte celui-ci n’est pas parmi les meilleurs de son verbe, mais il a le mérite de nous rappeler qu’il était humain. La pudeur fait que seul l’age comprend, cette fuite du temps, qui par sa hauteur nous éloigne des instants heureux et insouciant. Cordialement.
C’est vraiment pas fou
Magnifique, je l’ai justement pris pour mon travail de français !
« Toute la Lyre » est un recueil posthume des textes encore inédits de Victor Hugo, contenus dans ses carnets intimes, publiés sous la direction de son ami Paul Meurice, avec la collaboration d’Auguste Vacquerie, ces deux amis de VH ayant aussi été désignés comme exécuteurs testamentaires. Ils sont effectivement publiés entre 1888 et 1893, l’édition finale des oeuvres posthumes étant généralement datée de 1902.
Le fait d’être grand père a enrichi ses poèmes de suprême tendresse. Aucun homme a autant aimé aussi si bien La Creation , l’homme et L’esprit qu’est Dieu. Il reste Vivant H.
Bonjour, comment devons-nous comprendre ce texte magnifique ?
Je dis tout simplement « sublime »
Perfectissimo
Super, je n’ai pas les mots pour décrire ce texte, je suis complètement éblouie!!!
C’est magnifique
Quel siècle appartien ce poème ?
le 5 novembre 1846.
Victor hugo… je ne peux rien dire de lui. C’est mon poete le plus adorable.
Je t’aime victor hugo !
la date?
ouahou, très beau poème!
Quelle date ?