Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre et fantôme sans os :
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578
Remettons-nous dans le contexte historique. Hélène venait de perdre son fiancé, récemment décédé. Catherine de Médicis, sensible à la douleur de cette jeune femme, demanda à Ronsard, alors poète renommé, d’écrire des vers pour la réconforter. Le poète n’invite-t-il pas avant tout Hélène, dans ce sonnet, à reprendre goût à l’amour de la vie, avant que le temps ne gâche sa jeunesse? Je ne vois pas dans ce texte une approche perverse d’un vieux libidineux comme on peut le lire dans certains commentaires.
Très inspiré et présent de nos esprits littéraires. Ce poème, sans doute, m’a donné une belle doucette. Merci encore Pierre de Ronsard
Une mentalité comme celle-ci est impensable de nos jours, même si elle avait son importance dans son époque.
On peut pratiquer le « Carpe Diem » sans obliger la jeunesse à moissonner en maison de retraite. Ronsard était un vieux profiteur manipulateur.
Je ne comprends pas pourquoi la philosophie du Carpe Diem est « mauvaise ».
Ce poème exprime l’importance de cueillir le jour sans penser à demain, ce qui est entre nous une très mauvaise philosophie…
En réponse à MR du 6 septembre 2023, cette analyse est assez saugrenue et farfelue. Je me souviens avoir appris ces vers dans les années 90 et bien que femme et féministe (non castratrice), je vois un homme épris essayant avec beaucoup de lucidité de faire réaliser à Hélène que le temps passe sans faire de bruit, que sa beauté et sa jeunesse s’affadiront inexorablement et qu’elle se remémorera le temps de cette jeunesse balayée par les ans, ne lui laissant que des souvenirs. Il dit qu’elle regrettera peut-être de ne pas en avoir profité plus.
Comment ne pas aimer Ronsard pour la délicatesse de sa plume?
Tout être possédant un peu la langue française ne peut être que séduit. Au point d’apprendre pas cœur ses sonnets. J’en connais quelques-uns. Mais le Français est toujours un peu chafouin, rigolard. Que l’on me pardonne à l’avance. Mais j’ai parfois pensé en songeant au dernier vers que la fille pourrait répondre: « Bon d’accord, mais pas avec toi vieux cochon » Et je ne suis pas si loin de réalité historique si j’en crois ses biographes…
Ce poème évoque le temps qui passe, et que l’on ne peut hélas rattraper. Un peu d’amertume chez Ronsard pour la belle qui ne lui a pas rendu son amour. Alors, par dépit il s’imagine au fond de sa tombe, l’observant vieillie, dévidant et filant à la chandelle, regrettant cet élan du coeur du grand poète auquel elle n’a pas daigné répondre. Ronsard en tire une leçon : il faut profiter de chaque instant qui passe et le vivre intensément, car la vie se déroule comme le fil de laine de la tisseuse, et plus tard les souvenirs qui nous assaillent sont souvent mêlés de regrets.
Toujours intéressant de lire des commentaires, voir 6 septembre 2023, tellement datés sur un poème du milieu de XVIème siècle qui l’est beaucoup moins ! Il faut lire Montaigne, La Boëtie et bien d’autres pour se rendre compte de l’ouverture (modernité) de certains esprits de l’époque.
Pour répondre au commentaire de MR du 6 septembre 2023 à 15:12
J’ai lu ce poème sans doute à peu près au même moment que vous et je vous trouve très perspicace car à l’époque je n’ai pas eu du tout la même lecture que vous.
Si je comprends bien pour vous Ronsard est un « débauché sexuel », orgueilleux et qui rabaisse les femmes qui sont pour lui des dentellières ou autres servantes et femmes au foyer. Ce point de vue pour le moins original mériterait d’être davantage argumenté académiquement en se reposant objectivement sur les écrits du poète, le contexte historique général et la biographie de Ronsard.
Par exemple, je me souviens que mon prof de Français nous avait dit que Ronsard est mort vierge ! D’autre part, Ronsard décrit une condition féminine, soit. Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il est d’accord avec ce qu’il voit ? De toute façon, mon interprétation est différente : comme avec Cassandre, Ronsard ne choisit pas le nom d’Hélène par hasard. Enfin, je dirais que si aujourd’hui tous les « mâles » se comportaient aussi chastement (et avec tant d’imploration) que Ronsard dans ce poème, il y aurait sans doute moins de viols et de féminicides. Mais il faudrait interroger les femmes sur ce poème.
Ronsard est pour moi le prince des poètes. Aucun autre ne me touche autant.
Domiciliée à Mer, près de Talcy où séjourne Pierre de Ronsard, vous imaginez bien la scolarité « littéraire » que nous avons eue en primaire et collège – la route allant de Mer à Talcy fut un temps bordée de massifs de roses (toujours présents, peut être). Toujours est-il que tous les jeunes de tous les milieux scolarisés dans les années 1963-1975 connaissent tous les poèmes d’amour de ce sacré Pierre.
2024 – joie! Mon petit fils 10 ans découvre l’ode à Cassandre tout en habitant dans le Sud.
Ce poème m’a servi pour argumenter un paragraphe argumenté sur le carpe diem.
Merci
Bonjour je me souviens de ce poème qui me faisais comme un voleur d’impression à mes collègues filles, malheureusement je n avais rien capturé comme amour à la ruse.
C’est depuis 2010 que je parlais à une certaine fille, mais après 7 ans seulement elle m avait rappelé de ça.
À la lecture des nombreux commentaires, je suis surpris que tant de personnes trouvent admirable et poétique ce qui me paraît être un pur condensé de muflerie…
J’ai appris ce texte quand j’avais 14 ans dans les années 80 et je me souviens qu’il me faisait beaucoup rire à l’époque : le vieux cochon imbu de sa personne, expliquant à la demoiselle qu’elle regretterait toute sa vie l’occasion qu’il pensait représenter ! Fallait oser !…
Précision : je suis aujourd’hui un « mâle blanc de plus de 50 ans » mais plutôt féministe et ce texte m’a toujours semblé profondément choquant.
Franchement compliqué mais merci les autres pour vos commentaires qui m’ont bien aidé. J’ai eu une bonne note.
Qui est d’accord avec moi pour dire qu’il avait juste la rage Ronsard, c’est très bien écrit, on ressent qu’il veut se venger du plus profond de son âme
Pierre de Ronsard nous a légué un bien beau poème (parmi beaucoup d’autres) qui a traversé les siècles faisant le bonheur des petits et des grands ; on peut cependant se questionner sur l’objectif de ce poème ; en l’occurrence il s’agit de la démarche d’un homme a priori plus âgée cherchant à obtenir les faveurs d’une femme plus jeune… Si l’argument est un peu grossier (bien contrairement au texte), il y a matière à réfléchir sur la distinction qu’il peut y avoir entre la qualité d’une œuvre, le but honorable ou pas poursuivi par cette dernière et la qualité humaine ou humaniste de son auteur… l’actualité récente nous le rappelle d’ailleurs, car on peut, d’une part apprécier les sketches de Mr Palmade et ne pas cautionner son comportement ou son mode de vie… Toujours est il que Mr de Ronsard écrit comme s’il était le seul homme sur terre et qu’en définitive Helene n’avait le choix qu’entre lui et personne, et l’on peut également se questionner s’il aurait eut le même empressement si Helene avait été moins affriolante ou plus âgée…
Je ne connais pas suffisamment Mr de Ronsard pour porter un jugement sur sa qualité (hors sa grande et belle œuvre) ou sur ses actes, il me semble cependant utile de rappeler que la capacité artistique ne s’associé pas forcément à la qualité humaine et réciproquement…
Bonne soirée à tous
Ce poème me hante depuis mes 14 ans. J’en ai maintenant 64 il y a peu de mois ou je ne pense à Ronsard ou à Hélène peut-être comme beaucoup nous perdons l’essence de l’amour peut-être la sagesse et la quiétude, en ne cessant de filer et dévider le fil de la vie.
Bonsoir, je suis chez les sœurs de Saint François Xavier, je suis en 3ème secondaire, j’ai 14 ans. Ce poème est rempli d’émotions fortes de joie et regret. Pour moi je vois que Ronsard voulait faire comprendre à Hélène que la vie est trop courte et la durée d’une fleur est du matin jusqu’au soir.
Ce texte m’a accompagné toute ma jeunesse ma prof préférée adorait ce texte donc on a bien évidemment dû l’apprendre par cœur et aujourd’hui je suis fière de la connaître. Merci à ma prof préférée et merci d’avoir inventé ce texte si magnifique. Aujourd’hui je le connais par cœur ♥️
A 85 ans ce poème de Ronsard me rappelle ma jeunesse et ma scolarité. Si ma mémoire ne me joue pas un mauvais tour, je l’ai choisis pour un examen. Quoi qu’il en soit, je le trouve magnifique et il m’est impossible de le mettre en concurrence avec un quelconque texte actuel.
Merci Monsieur Ronsard.
Je trouve ça cool mais je ne trouve pas le rapport entre Ronsard et ma mère, je trouve que les ombres apporte quelque chose au texte.
Les films ne peuvent jamais être mieux que des poèmes ou livres…
Le film était mieux.
Quelques siècles plus tard, Brassens frappe : « j’ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, et je t’emmerde en attendant… »
Ronsard cherche à séduire et provoquer la culpabilité de celle qu’il espère. C’est manipulatoire, mais avec tant de talent.
Pas ouf
Oui Jenny, moi aussi je pense toujours à Yeats quand je pense à Ronsard… surtout Ode à Cassandre. C’est le thème éternel de la fuite du temps. À mon avis, Yeats a été influencé par Ronsard. Il était amoureux de Maud Gonne mais elle n’a pas voulu de lui. C’était l’inspiration de sa poésie.
Je vous conseille le poème de Yeats: « Aedh wishes for the cloths of Heaven ».
Laissez-moi savoir ce que vous en pensez.
Il y a 70 ans j’apprenais ce poème. en 51/52. Je le garde dans mon cœur, comme tant et tant d’autres, qui ont construit ma modeste culture. M’ont sans doute rendu plus humain… humaniste. « Le poète a toujours raison, qui voit plus haut que l’horizon… » Face aux jeunes générations, je déclare avec Aragon » La femme est l’avenir de l’homme… » Merci aussi à Jean FERRAT.
J’aime Ronsard
J’ai appris ce poème pour le réciter, en français, à une ‘fête de poèmes’ (verse-speaking festival) à l’école en Angleterre, quand j’avais 16 ans. J’adore le poème encore; vraiment magnifique!
Quel bonheur de réciter du Ronsard, de parcourir ses œuvres. Cela évade et fait tout oublier. On lui doit ainsi qu’à ses amis de la Pléiade grande reconnaissance d’avoir enrichi notre langue. Loin de moi l’idée de railler sa mémoire. Mais l’esprit français est toujours un peu coquin, chafouin. Et, bien que l’anachronisme du propos soit ici évident, j’ai toujours pensé que la belle jeune femme répondait à son dernier vers par: « Oui, d’accord! Mais pas avec toi vieux cochon! » Et cela me ramène, par delà les siècles, à une nouvelle de Guy de Maupassant qui s’intitule: « Ce cochon de Morin ». Texte aussi excellent qui prouve combien notre littérature est très riche et en partie grâce à ces génies de la Renaissance. Avec Joachim du Bellay, combien ils me paraissent grands amis en cette époque détestable sur le plan de la création artistique! Enfin, sauf exceptions qui confirment règle.
Votre texte est impossible à retenir
Pauvre Ronsard ! S’il savait qu’aujourd’hui les mêmes choses se disent ainsi : T’es bonne baby, fais pas la star, donne-moi ton phone…
Le poème qui m’a fait aimer la poésie. Le poète qui m’a fait aimer les vers. Une vie sans poésie est triste… une vie triste c’est celle qui manque de poésie.
Habituellement le septième vers commence par « Qui au bruit de Ronsard… » et non « Qui au bruit de mon nom… », ce qui introduit une répétition peu heureuse avec le vers suivant « Bénissant votre nom… »
J’ai également lu ce poème lors de ma dernière année de lycée à Kigali. Il fait partie de ceux qui m’ont fait tombé amoureux de la langue francaise. Ce fut pour moi un privilège immense de lire les génies que sont Ronsard, Rene Descartes, Hugo et bien d’autres…Un grand merci à ma prof de francais!
Dans ce poème, à mon humble avis, la bien-aimée de Ronsard est manifestement la langue française. Il a tout simplement usé d’un métaphore pour dire le sort ‘fatidique’ du français de nos jours. Il avait surement cette perspicacité de vision de l’avenir comme dit Ferrat « Le poète a toujours raison. Il voit plus haut que l’horizon et le futur est son royaume… »
Je l’ai étudié aussi. Le poème nous a été présenté comme une sorte de carpediem. En le relisant aujourd’hui je vois un homme âgé qui veut ken une jeunette qui le dédaigne. Il dit qu’elle fait la fière et qu’elle s’en mordra les doigts. Si on y réfléchit cela peut aussi paraître pitoyable…
« Quand vous serez bien vieille… »
Ce poème était décidé à Hélène de Surgères, demoiselle d’honneur de la Reine Catherine de Medicis qui a perdu son financé et qui est restée inconsolable. La Reine a demandé à Ronsard, ce grand poète (et membre du mouvement la Pléiade) , de célébrer et d’immortaliser sa jeune belle demoiselle d’honneur. Mais en grand séducteur qu’il était, Ronsard s’est épris de la belle Hélène. Elle était devenue sa muse. Avec une ronie qui n’appartient qu’à lui, il lui a peint ce triste tableau aux couleurs bien sombres. N’était-ce pas une gageure que de vouloir séduire une belle jeune fille en lui peignant sans pitié un tableau de sa future vieillesse ?
J’ai appris ce poème lorsque j’étais en classe de 5ème et aujourd’hui encore les souvenirs de ce récit devant ma classe (dans mes îles situées dans l’océan Indien) défilent dans les pensées de la mamie que je suis devenue. J’adore.
Monsieur Bordes Henri, votre commentaire de Mai 2020 est celui que j’aurais pu faire. Je suis votre cadette de peu d’années et il est vrai qu’à notre temps scolaire nous avions une vraie éducation littéraire avec des professeurs qui faisaient aimer nos poètes. Je me permets de vous saluer respectueusement.
J’adore ce poème ! Ronsard toujours remarquable est pour moi…
Ayant lu les différents commentaires enregistrés. J’ai moi-même, sous la direction de mon prof de Français monsieur Roger Faure au cours complémentaire de Beaulieu-sur-Dordogne dirigé à l’époque par monsieur Jean Salesse, entre 1943 et 1946, pu apprécier toute la valeur de cet enseignant qui savait nous faire aimer la littérature. J’ai appris du Ronsard, ou autres auteurs et à 88 ans je suis en mesure de réciter pas mal de leurs oeuvres. Merci à vous de l’éducation que vous donniez à vos élèves de l’époque.
J’ai appris ce poême en 1953, en 4ième de Cours Complementaire qui allait devenir Collège. Je l’ai récité 10 fois, interprêté 20 fois et tendrement murmuré 40 fois. Aujourd’hui, à 81 ans, j’ai un très beau rosier grimpant ; il se nomme Pierre de Ronsard. Ses roses sont si belles qu’elles méritent d’être courtisées, l’espace d’un matin…
Est-ce que c’est une oeuvre lyrique du coup ?
Recuerdo este poema cuando lo estudié en clase de francés en el instituto, en España, con 14 años, ahora tengo 66 y aún lo recuerdo de memoria casi completo. Muy bello, como la música del idioma francés.
Moi je dois faire une interview fictive d’un des poèmes du livre « Carpe diem » de Elsa MARPEAU. Je n’ai pas pris beaucoup de temps à trouver un poème et j’ai choisi celui-ci car juste en le lisant j’ai compris beaucoup de choses dans ce poème.
Que de fautes d’orthographe dans les commentaires ! !
1/Comparez le portrait que le poète fait de lui-même à celui qu’il fait d’Hélène dans le premier tercet.
2/En quoi le dernier tercet éclaire-t-il le sens de tout ce qui précède? Comment interprétez-vous le changement de mode et de temps opéré dans cette strophe?
3/Expliquez comment le rythme des deux derniers vers permet de mettre en valeur la reprise du motif du carpe diem. Pour Ronsard, que signifie l’expression ici?
Moi, il faut que je récite se poème mais je ne comprends pas le vers 5 « Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle »
Salut les enfants et les plus grands
On vous a fourvoyé
La fuite du temps avait été bien pensée par mes ancêtres, Héraclite « panta rei » (tout coule) , d’où une science de la physique: la réhologie,. Ce, il y a 2.500 ans ,mais surtout Epicure deux siècles plus tard. Allez donc lire un petit petit condensé, faisant allusion au suivant Horace! Celui-ci, étant un romain d’un empire décadent , il a tronqué l’idée splendide des grecs: http://lapausephilo.fr/wp-content/uploads/2015/11/Carpe-Diem.html
1.800 ans après, l’aristo- poète Ronsard , a fait de même, dans son poème, dont je me souviens par coeur encore, tout comme une partie de l’histoire de Rome de Titelive, ou de l’Illiade, car apprise aussi par coeur , en classe de poésie, en 1978, dans un collège de pères jésuites, race disparue, s’il en est. La morale de l’histoire est (sans vouloir plagier Jean de la Fontaine, lui-même plagiant honteusement Esope): notre foutue civilisation, soit disant « judéo-chrétienne » a fait semblant d’embrasser une une autre civilisation , qui reste notre véritable berceau, pour en utiliser, exploiter sa sagesse en la tronquant pour ses propres fins!!! Shame on them!!
Pauvres de nous, ayant oublié nos racines réelles et plus profondes, effacées par la « lumière »? d’une « nouvelle » parole apportée par un sois-disant fils d’un dieu unique, à l’an zéro? Dont le père nous aurait crée à son image? Triste père alors car sa création est, on ne peu plus vilaine!!
Les grecs avaient anticipé cela, bien avant les juifs, les égyptiens mêmes!! Ils construisaient déjà il y plus de 3.000 ans, dans chaque cité de la Grèce antique, un temple pour : « ton agnoston theon », « le dieu inconnu », par humilité et reconnaissance humble de l’immense limite de leur savoir, alors qu’ils étaient, et de loin, les plus savants de leur époque, leurs anciens dieux les « chtoniens » avaient combattu les « ouraniens » , ces derniers ont été les vainqueurs, il y a des milliers d’années. Mais les grecs ne se son point arrêtés là, ils ont inventé l’agnostisme, avant la lettre, et JAMAIS il n’y eu de guerre de religions en Grèce (bien d’autres certe: du Péloponèse, entre-eux, contre les Perses, pour défendre des idéaux nobles et non-religieux: un peuple s’élévant bien avant l’heure pour défendre sa liberté, son libre penseurisme, bref : la démocratie contre le dictat environnant!!
Là était bien la seule VRAI révolution de l’histoire, bien avant et au-de là des pseudo françaises ,américaines,….. basées sur des massacres ou des génocides même!! comme cela s’est-il tant de fois , trop de fois, de fois dans le monde, dès après (juste un peu aussi avant) la mort du petit Jésus!!! Pauvre de l’homme, pauvre de ses croyances émanant de sa faiblesse, pauvre de nous qui détruisons même notre propre planète, au nom du dernier dieu, le plus stupide de tout ceux que nous nous sommes inventés: l’argent!!!!
En 1998, notre prof de français nous a appris ce poème en classe de seconde où j’avais 15 ans, au Lycée d’Ambatofinandrahana au centre de Madagascar. Maintenant mon garçon âgé de 10 ans l’aime bien et m’a demandé de le lui imprimer.
Le XVI ème et le XVII français m’ont rendue très amoureuse de la littérature. Ronsard demeure pour moi le chef de file de la Renaissance. J’idolâtre sa poésie et surtout le sonnet pour Hélène que j’ai découvert en classe de terminale. Je trouve qu’il n’y a pas des mots pour qualifier ces personnages légendaires( Ronsard, Du Bellay, Racine, Corneille, Hugo, Voltaire…) Je les respecterai toujours !
Que peut comprendre un enfant de 8 ou 10 ans à ce poème tant il n’est pas pubère? car enfin c’est une sacrée leçon de drague qu’il donne là, vouloir expliquer ce sonnet à des élèves avant l’âge de 14 voire 15 ans revient à faire chanter les sucettes à l’anis par une adolescente qui ne comprend pas ce qu’elle chante. Dans le même ordre d’idée Baudelaire n’est pas accessible avant 16 ou 17 ans, et pour ma part je n’ai goûté la saveur de la Madeleine de Proust qu’après 30 ans.
Bravo à René et aussi à Michel 2 pour leur excellente analyse
I love to read this poem alongside WB Yeats’ (1865-1939) poem
« When you are old and grey and full of sleep
And nodding by the fire, take down this book… »
Time continues on it’s way. I am touched to see these notes from around the world and see that others will have these words in some recess of their minds, sitting and mending quietly by candlelight, after I’m resting with old Pierre. The antique French with vowels and syllables since abandoned used with such rhythm and flow gave me valued insight into the evolution, meaning and sound of the language.
Je trouve tous ces commentaires de personnes d’âges et d’origines différents forts intéressants! Ma mère est Irlandaise du nord, elle a 89 ans, elle a appris ce poème à l’école et elle peut toujours le réciter.
Bonjour, j’ai 17 ans, je vis à Madagascar. Cette poésie est belle mais difficile à analyser. Elle est bien trop vieille
Je suis en CM1 et j’apprend ce poème. Il est difficile à apprendre. J’ai du mal mais ces un joli poème.
Bonjour,
J’ai appris ce poème en 1960. Je ne l’ai jamais oublié ! C’est une pure merveille. Le thème du temps qui passe revient dans beaucoup de chansons contemporaines.
J’aime lire ces poèmes et P.Ronsard n’est pas remplaçable. Nul ne sera comme lui.
Des recherches personnelles sur les types de poésies. Aujourd’hui j’ai découvert celui ci. Pas tellement complexe, je pense… D’abord une déclaration d’amour en sonnet ça fait un boom. C’est à essayer…
Bonjour j’ai 17 ans. J’étudie au lycée Lafontaine de Niamey dans le cadre du programme de seconde. Ma prof de français me fait faire des recherches sur ce poème qui touche non seulement le cœur mais aussi l’âme.
C’est ma première année à l’étude de cette poème
Je m’appelle Théophile Niyitegeka, je vis au Rwanda. J’ai aussi appri ce poème lorsque j’étais au cycle superieur à l’Ecole d’Arts de Nyundo en 2009 mais ça reste toujours à ma memoire. Jamais je ne l’oublirai car ça m’a vraiment touché. Il évoque la simplicité de la vie et le besoin d’éviter l’arrogance et rester humble le long de notre vie sur la Terre sachant qu’un jour nous tous mourrons!
Des mots trop compliqués pour moi mais j’aime bien les rimes.
Chers compatriotes,
Je sous entend qu’apprendre cette merveilleuse poesie qui nous explique, le reel sens du matchisme envers les femmes. C’est la réalité : il faut le voir en face ! Le matchisme nous éduque…
J’avais appris ce poème en classe de 3ème en 1971 au College 4C, qui est aujourd’hui College Rubert Ferdinand à Port- au – Prince Haïti. 47 ans après je suis retombé sur ce fameux chef d’oeuvre de Ronsard. Je l’ai relu plusieurs fois pour pouvoir le remémoriser.
Très bel poème. Je l’ai récitée depuis ma classe de 1ere. Et je n’ai pas encore oublier. Ronsard m’a beaucoup marqué.
Au delà des mots, au delà des rimes, c’est la profondeur de l’histoire qu’il faut capter… Trop vrai, trop profond, trop commun, trop fréquent… Combien de femmes de plus de cinquante ans, par dédain parfois, sont passées à côté de l’amour et peuvent aujourd’hui (après avoir trop longtemps papillonné, peut-être) réciter ce chef d’oeuvre tellement il s’applique à elles ? Merci François pour cette découverte !
Ma mamie de 94 ans vient de me réciter la première strophe apprise il y a bien longtemps et restée en mémoire alors que d’autres souvenirs se sont perdus ! Elle est belle, la force des vers appris par cœur !
J’ai appris ce poème quand j’étais en classe de seconde c’était en 2013 et maintenant je suis en troisième année de communication jusqu’à maintenant j’ai jamais oublié ce poème.
Pareil. J’ai 73 ans et je me rappelle le poeme en etant au college St Jean Berchmans à Anvers. Maintenant je vis à Vancouver.
Je suis un espagnol âgé de 74 ans. J’ai appris par coeur ce poème au collège en 1957..!!!! et je ne l’ai jamais oublié, ce qui montre que Ronsard m’a bien marqué.
Llona, j’ai une analyse entière dessus si tu veux
Je dois le préparer pour le bac de français mais je ne trouve aucune analyse à dire dessus. Je ne sais pas par quoi commencer
Il y a plus poétique chez Ronsard 😉 Ce poème m’amuse plutôt. Il encourage les jeunes filles ou femmes à succomber à son charme de façon plutôt cavalière : ce n’est pas quand elles seront vieilles qu’elles pourront profiter de la vie. Le séducteur n’était pas au mieux de sa forme.
Moi, je dois le recopier pour une punition.
Je peux tout simplement en parodiant Réné Renan affirmer que les plus grands hommes du progrès sont ceux qui ont pour point de départ le respect profond du passé. Il faut se réferer aux anciens pour pouvoir avancer. Et Ronsard est cette réference en poesie.