Seize sont blancs. Seize sont noirs.
Alignement d’un face-à-face.
Selon son rang, chacun se place.
En symétrie, de part en part.
Les plus petits sur le devant.
Seize sont noirs. Seize sont blancs.
Huit fois huit cases. Un jeu démarre.
Joutes, et coups bas, et corps à corps,
et durs combats. Ultime effort
pour asséner à ceux d’en face :
« Échec et mat ! le roi est mort ! »
Complimenté est le gagnant.
Mais la revanche est dans le sang.
Déjà tout se remet en place.
Et du combat ne reste trace.
Tout aussitôt le jeu reprend.
Seize sont noirs. Seize sont blancs…
N’ayant soixante-quatre cases
ni trente-deux participants,
mais autres nombres et autres temps,
la vie, pourtant, a mêmes bases.
Esther Granek, Synthèses, 2009
Quelle métaphore!
Très intéressant, parfait pour mon anthologie.
Super poème! J’adore. Je vais le prendre pour mon anthologie. Merci!
un jeu d’échec…c’est vrai que c’est une image intéressante, quand on y pense la guerre est une partie d’echec entre deux personnes, ou plus, les soldats sont des pions que l’on avance sur un échiquier, certains prennent la partie plus a cœur que d’autres ayant à cœur de s’écrier victorieusement: « Echec et mat! »
pour d’autres, seul le fait de jouer est intéressant, l’issu au fond, il s’en moque.
Magnifique… je le prend sans hésiter pour mon anthologie !
c’est une vrai mine d’or ce poeme ! gg a vous
Beau poeme et bonne analogie.
L’auteur utilise l’alegorie du jeu d’echec pour parler de la guerre ?
j’adore ce poème, je l’utiliserais pour mon anthologie
vraiment bon!