L’automne mange le temps
comme un insecte sec
avale le néant.
Un reflet de ciel flou
drape le soir
naissant
d’une toile mignarde,
empruntant à Boucher
des dentelles
de touches
diluées dans l’encens.
Un feu crépite,
l’horloge tinte,
aigrelette,
à l’étage,
s’endort un jour,
calme
et nourri
de ces longues pensées
au parfum de l’amour.
Ecrire
délie mes doigts
dont les gammes
aiguisent
la virtuosité des mots.
Francis Etienne Sicard, 2010
Splendide.