En vous offrant
une perle de sable,
égrenée
sur le vélin
parfait
du soir
qui se déploie
le long des cyprès sombres
et de leurs ombres chaudes,
je vous écris
des rêves
que je relis,
alors,
dans le silence
brut
de mes nuits étrangères.
Votre vie
dont les rives
emplissent
mon âme
et mes passions
d’une large blessure,
comble
l’absence,
érode
la puissance,
et frileusement
frôle
la peau du temps,
comme un souffle
exhalé
de la bouche
d’un paon.
Votre riche trésor,
vos livres
qui m’enivrent
et les toiles
exquises
que vous buvez
de votre regard pur,
illuminent
parfois
ma si fragile paix.
Des amas
de chairs crues
et des cahiers
flétris
à la cendre
des mots,
tyrannisent
mes jours
de leurs
stériles plaies.
Toujours,
repaissez-moi de vos extases,
que j’attache souvent
à mon œuvre de vivre.
Francis Etienne Sicard, 2010
Pas mal du tout