A l’écheveau des jours, il attache la nuit,
En ourlant le matin d’un galon de lumière,
Puis coule lentement le long des cimetières
Vers un soir dont il éteint la flamme, à son huis.
Aiguisé à ses griffes, son silence enfouit
Tous les secrets chassés, à grands coups d’étrivières,
De la bouche des rois aux lèvres des meunières,
Dont il ronge la peau aux margelles des puits.
Son or sonne le glas et se fond au néant
Des gouffres d’univers où se gonfle le feu
Des étoiles à naître et de leurs parements,
Et si son règne dure depuis l’éternité,
C’est qu’il nourrit sa chair de la soif de nos yeux,
Car le Temps est un ogre au visage de fée.
Francis Etienne Sicard, 2010
Ce texte est superbe et certains vers magnifiques. Quelle belle évocation du temps qui passe.
C’est un magnifique poéme. Merci
Le premier vers est magique…
la chute résume la beauté du texte…
Marielle.
Le dernier tercet est magnifique.