Train de banlieue
Visages couverts de nuages sphériques
bulles de grisaille amphigouriques
Les regards sont concentrés
Lectures
Personne ne semble remarquer ma présence
dans cette réalité excisée
L’explosion pourrait se produire à tout moment
Où regarder pour honorer le paysage
Où respirer pour ne pas s’empoisonner
Où descendre pour ne pas oublier d’exister
Je ne descends pas au centre
Je reviens
Là
Où tout est un, sublime, vivifié
Où j’appartiens
Où la foule n’est jamais solitaire
Où l’évidence fleurit le destin
Eveillée par un rayon de soleil
Ce matin, les matins, toujours
Sybille Rembard, 2010