J’ai souvent comparé la villégiature
Aux phases d’un voyage entrepris en commun
Avec des étrangers de diverse nature
Dont on n’a de ses jours vu ni connu pas un.
Au début de la route, en montant en voiture,
On s’observe : – l’un l’autre on se trouve importun ;
L’entretien languissant meurt faute de pâture…
Mais, petit à petit, on s’anime ; et chacun
A l’entrain général à son tour s’associe :
On cause, on s’abandonne, et plus d’un s’apprécie.
– Les chevaux cependant marchent sans s’arrêter ;
Et c’est lorsqu’on commence à peine à se connaître,
Que l’on se juge mieux, – qu’on s’aimerait peut-être,
– C’est alors qu’on arrive, – et qu’il faut se quitter.
Félix Arvers, Pièces inédites, 1851
J’aime beaucoup ce poème. Il a de belles rimes, de beaux vers. Et il est simple à comprendre !